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COVID-19 – Observatoire 2019 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Communiqué de presse

Paris, le 2 juin 2020

COVID-19 région Provence-Alpes-Côte-d’Azur : après la crise, la protection des chefs d’entreprise doit être une priorité

4 843 femmes et hommes dirigeants ont déjà perdu leur emploi en 2019, et l’année 2020 s’annonce dramatique.

La crise sanitaire que traverse actuellement la France bouleverse l’économie du pays et met en péril de nombreuses entreprises et dirigeants. Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs réalisé par l’association GSC et la société Altares, déjà 4 843 femmes et hommes chefs d’entreprise de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur avaient perdu leur emploi en 2019. Cette situation alarmante risque de devenir dramatique pour l’année 2020.

L’indemnisation en vigueur depuis le 1er novembre 2019 avec la loi « Avenir professionnel », n’est pas à la hauteur pour ces hommes et femmes qui se retrouvent en situation de chômage. Une prise de conscience de l’ensemble des parties prenantes doit avoir lieu pour que la protection des chefs d’entreprise devienne une priorité.

 

Pour Anthony Streicher, Président de l’association GSC :

« Combien d’entreprises mettront la clé sous la porte après cette crise ? Nous ne le savons pas encore mais la situation est catastrophique pour ces femmes et hommes chefs d’entreprise. Les mesures économiques annoncées par le gouvernement pour les soutenir sont un premier pas. Mais cette crise doit nous servir d’électrochoc sur l’ensemble des territoires. Après cette catastrophe, la nécessité de protéger les entrepreneurs n’est plus à prouver. Il sera désormais criminel de ne pas informer et encourager les entrepreneurs à anticiper les risques liés à la perte d’emploi. L’ensemble des réseaux d’accompagnement de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur doivent informer encore et encore les dirigeants sur les conséquences de cette perte d’activité et des solutions d’assurance perte d’emploi qui existent. C’est notre responsabilité sociale à tous. ».

Alors que l’âge médian des dirigeants impactés en Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’établit à 47,3 ans en 2019, les effets dévastateurs du COVID-19 laissent penser que toutes les tranches d’âges seront impactées cette année. Les secteurs les plus touchés en 2019 dans la région comme la construction, le commerce et l’hébergement, restauration et débits de boissons devront également faire face à de nouvelles difficultés en 2020. Depuis le 15 mars, de nombreux dirigeants ont dû fermer leur établissement ou mettre leur activité à l’arrêt laissant présager des situations financières dramatiques qui pourront engendrer des liquidations judiciaires. Ces secteurs représentaient déjà plus de la moitié des pertes d’emploi en Provence-Alpes-Côte-d’Azur en 2019 avec 1 182 entreprises impactées dans la construction, 1 027 sociétés liquidées dans le commerce et 755 dans le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons.

Secteurs d’activités

« Depuis mai 2019, le nombre de défaillances d’entreprises a reculé continuellement chaque mois, une baisse qui s’est même accélérée début 2020. Mais une crise incomparable a rebattu les cartes à partir de mars. Au drame sanitaire provoqué sur toute la planète par la pandémie de Covid-19, s’est ajoutée une catastrophe économique d’une ampleur sans précèdent. En France, plus d’un million d’établissements a été contraint brutalement de recourir à l’activité partielle. Pour 150 000 TPE le dépôt de bilan a été évité grâce au recours au prêt garanti par l’état. Mais cela sera – t ’il suffisant pour sauver durablement des milliers d’entrepreneurs de la cessation de paiement ? Pour beaucoup de chefs d’entreprises il faut trouver du cash urgemment, c’est vital pour réussir l’après confinement, tenir l’activité à flot durant les prochains mois et conserver son emploi. » explique Thierry MILLON, Directeur des études Altares

Téléchargez l’ Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs : 50 011 dirigeants ont perdu leur emploi en 2017

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs :

50 011 dirigeants ont perdu leur emploi en 2017

Alors que la mise en place d’une allocation chômage pour les travailleurs indépendants est au cœur des négociations de la réforme de l’assurance chômage, l’association GSC et la société Altares, expert en data entreprises, dévoilent la deuxième vague de chiffres de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’année 2017. Une deuxième édition qui révèle une amélioration nette des chiffres de la perte d’emploi des dirigeants.

Le nombre d’entrepreneurs en situation de chômage est en baisse mais reste élevé

En 2017, 50 011 dirigeants d’entreprises ont dû faire face à une liquidation judiciaire, soit 9,2 % de moins que l’année précédente. 2015 avait représenté un pic, ils étaient 59 725 à avoir connu une liquidation judiciaire, et la perte d’emploi des entrepreneurs est à la baisse depuis deux ans.

Si l’âge médian de ces dirigeants varie peu autour de 45 ans, la part des quinquagénaires a tendance à légèrement augmenter. Les dirigeants âgés de plus de 50 ans représentent ainsi 35,7 % des entrepreneurs concernés en 2017.

Selon Elodie Warnery, Directrice Générale de l’association GSC :

« Le recul du nombre d’entrepreneurs en situation de chômage ces trois dernières années est un indicateur du dynamisme entrepreneurial français. Il est encourageant pour l’avenir. Cependant, le risque d’être confronté à une perte d’emploi n’est pas le même suivant le secteur, la région et la taille des entreprises. Et dans tous les cas, l’entrepreneur doit faire preuve d’agilité et de vigilance face aux évolutions de son marché, aux adaptations nécessitées par le mouvement permanent de son environnement économique, social et juridique. Lorsqu’un homme ou une femme perd son entreprise et par là même son emploi, il n’est pas juste question de perte de revenu mais de perspectives d’avenir pour lui et sa famille. Il y a là une problématique sociale. »

Les gérants de petites entreprises plus fortement touchés

Les artisans-commerçants et gérants de TPE sont les plus impactés par la perte d’emploi. 74 % des dirigeants en situation de perte d’emploi dirigeaient une entreprise de moins de 3 salariés. Un chiffre en baisse de -7,6 % par rapport à l’année précédente. 15 % des entrepreneurs au chômage employaient entre trois et cinq salariés.

S’agissant du statut juridique, on observe que ces entrepreneurs exerçaient sous statut d’artisan-commerçant dans 15 % des cas et sous forme de SARL (société à responsabilité limitée) dans 61,4 %. Pour autant, en 2017, la progression de perte d’emploi se révèle la plus forte (+14,8 %) parmi les dirigeants de SAS (sociétés par actions simplifiées), donnée qui s’explique en partie par l’augmentation du nombre de créations sous ce statut.

Confirmation de la plus forte fragilité des dirigeants de petites structures, pour 89,3 % des entreprises touchées, le chiffre d’affaires était non connu ou inférieur à 500 000 €.

« Les créations d’entreprises sont au plus haut depuis le début de la décennie, les défaillances d’entreprises au plus bas sur dix ans, la France recolle au peloton de tête des économies dynamiques. Pourtant, cette embellie oublie une autre réalité. Alors qu’ils lancent des entreprises, inventent le business de demain, et créent des emplois, les entrepreneurs peuvent chaque jour être confrontés à leur propre « chômage ». 50 000 chefs d’entreprises ont été placés devant cette difficulté en 2017 après la liquidation judiciaire de leur entreprise. Oser le risque est l’ADN de chaque entrepreneur et c’est un moteur pour l’économie mais cela ne peut se concevoir sans un filet de sécurité. » commente Charles Battista, Directeur de la Communication et des relations externes Altares.

Amélioration sur quasi tout le territoire

La majorité des régions françaises est concernée par cette dynamique ; le nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi est en baisse dans douze régions sur treize.

Pour autant la réalité des territoires apparait plus complexe. Si l’année précédente, sept régions sur treize enregistraient une baisse supérieure ou égale à 10 %, les résultats 2017 sont très contrastés. Les régions du Grand Est (-12,6 %) et des Hauts de France (-11 %) connaissent une nette amélioration tandis que les pertes d’emploi de dirigeants ont légèrement augmenté en Provence Alpes Côte d’Azur (+0,4 %). Pour huit régions sur treize, la baisse est inférieure à 7 %.

Des pertes d’emploi conséquentes pour les secteurs du bâtiment, du commerce, des transports et de la logistique

Les entrepreneurs du bâtiment (25,8 %) et du commerce (24 %) continuent de représenter la moitié des pertes d’emploi. Malgré ce constat, on observe que leur nombre est en baisse continue depuis 2014. En 2017, dans le secteur de la construction, ils sont 12 441 à avoir perdu leur emploi, soit une baisse de -11,3 % par rapport à l’année précédente. Avec 11 592 pertes d’emploi de commerçants contre 11 870 l’année précédente, le secteur du commerce connaît une amélioration moins nette.

Cette amélioration est particulièrement observée dans les secteurs des Service aux entreprises (-13,8 %) et des Activités d’assurance et financières (-11,3 %). L’Industrie (-5,6 %) et les Services aux particuliers (-5 %) profitent également d’une amélioration.

Seul le secteur des Transports et de la Logistique régresse, avec 1 699 entrepreneurs en situation de perte d’emploi contre 1 594 en 2017.

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

 

Méthodologie

Les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.

A propos de la GSC

La GSC est la réponse qu’ont élaborées les organisations patronales face au besoin de protection chômage des indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Générali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances. Depuis plus de 40 ans, l’association GSC se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les chefs d’entreprise, des risques de leur situation et plus particulièrement la perte d’emploi.

A propos d’Altares

Acteur de premier plan de la Data Economy, Altares valorise le patrimoine Data des entreprises en le transformant en performance économique. Partenaire de confiance indépendant, Altares fournit, collecte, analyse et enrichit les données afin de les rendre « intelligentes » et d’en faire un outil décisionnel agile pour les Directions Générales et opérationnelles des entreprises. Dans un monde où la technologie accélère de façon exponentielle (IA, objets connectés, blockchain, programmatique) mais où l’intuition humaine n’a jamais été aussi utile, le groupe propose son expertise sur toute la chaine de valeur de la data.

Partenaire exclusif en France de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI et PME en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur plus de 280 millions d’entreprises dans 220 pays. Avec l’acquisition récente de D&B Benelux, le groupe compte désormais 420 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de plus de 115 millions d’euros

 

Contacts presse

GSC

Léa Cauchi – Agence CorioLink

lea.cauchi@coriolink.com – 06 24 96 84 31

Altares

Thierry Millon – Directeur des études

Thierry.Millon@altares.com 04 72 65 15 51

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